Extracts of original Sabularium text from Léna :

« Un terrain uniformément noir [...] Trois personnages assitent ensemble au début d’un désert [...]

Une tache orangeatre foncé monte lentement comme un soleil, et l’on commence a distinguer les petites parcelles de terrain nu de la même couleur que la tache. Elle laisse choir des petites boules de feu qui forment la terre. La terre est de cette couleur là, orangeatre, vierge de toute chose [...] Petit à petit, dans le silence originel, le premier bruit apparait. [...]

A et B descendent quelques rochers à peine éclairés par la première lueur du désert [...] Sous leur pieds la terre vibre et ronfle [...] Guidées par leur faible vue et le vent chaud, elles avancent dans l’embryon du désert.

Dans les hauteurs du terrain uniformément noir, des spectatrices assises derrière une large glace, assistent aux prémices d’un désert. Elles ont toutes avec elles une paire de lunettes noires et de jumelles. Une spectatrice se lève soudain, jumelles en main, vers ce qu’elle pense être une explosion.
A l’endroit exact ou A et B se sont aventurées, un vent de lumière a fait apparaître petit à petit deux dunes identiques, d’un sable couleur de sel. »


Sabularium, Léna Menier

A PLATFROM FOR SABULARIUM

A videoclip for SABULARIUM, a track on Calling Marian HYPER OPUS next album.


SABULARIUM is a text from Léna, published in Débuts magazine.

Le texte est comme une petite pièce de théatre en 3 personnes. Voici les extraits descriptifs de ce texte :

INTRODUCTION - Pas encore de musique, peut etre une nappe de commencement, et les bruits propres de la scène

Quelqu’un marche dans une ruelle noire sans ciel. Elle s’arrête devant une porte opaque, comme celle d’une salle de concert en sous-sol. Elle présente dans le creux de sa main une petite boule noire très lisse et brillante, la porte s'ouvre, elle entre.

Une grande salle noire. On y devine des rangées de plusieurs sièges faisant face à l’un des murs. Sur celui-ci se découpe un grand rectangle tout à fait noir. 4 ou 5 autre personne sont installées dans la salle. Il s'y déroule une sorte de spectacle cosmique.
On peut imaginer que le monde extérieur physique est devenu si instable qu’on ne peut plus l’observer qu’a distance. Il y a un sentiment un peu terrible et écrasant d’impuissance et de contemplation d’un monde qu’on a perdu, et qui se transforme devant nous.



CLIP - La musique commence

Nous sommes dans une sorte de vaisseau-habitacle-salle d’observation-cinéma qui semble ouvrir une fenêtre sur un espace extérieur.
Du silence s’installe un lourd ronflement continu comme celui de la terre profonde. Une lumière sombre et chaude s’installe doucement. Une tache orange foncée monte lentement comme un soleil sans contour. Des couleurs naissent, comme des halos d’aurore sans haut ni bas. Une terre s’installe, plate et infinie. La profondeur de l’immensité d’un désert devient plus palpable.

Les spectatrices sont fixées dans la lumière. Les personnages respirent profondément et ne décrochent pas le regard. Les couleurs sculptent les visages. Une main s’agrippe a l’accoudoir comme pour ne pas être engloutie. L’une des spectatrice se lève et s’approche tout doucement. Elle entre précautionneusement dans le cadre et fait quelques pas hésitants sur la terre sombre chaude. Une autre spectatrice se lève brusquement et entre a son tour dans le désert. Les deux personnages s’enfoncent dans la cadre juste devenir minuscule. Les spectatrices restées assises les observent avec des jumelles.

Dans cette scène immense, une tache de feu illumine un petit coin de terre, à l’endroit exact où les personnages se sont aventurées. Lorsque la lumière de l’explosion baisse, il y a deux dunes de sables sur l’immensité sombre.


des phénomènes cosmiques telluriques se déroulent dans une durée infiniment plus rapide. ]

SCENARIO

DESERT - REFERENCE FOR SHOTS AND IMAGES

ARTISTIC DIRECTION, AMBIANCE, COSTUMES, ACCESSOIRES,

FACES WATCHING IN THE DARK - REFERENCE FOR SHOTS AND IMAGES

ZOOM OUT TO 50% !!

CONTEXTE - Le monde humain est devenu totalment clos. Il n'y a plus de ciel et plus de jour, les gens ne vivent plus qu’en souterrain et en intérieur, dans d’immenses galerie bunker.
La planète est devenu trop instable pour sortir.
Il y a des gens qui vendent illégalmenet des fenêtres sur ces spectacles cosmiques.